mercredi 28 septembre 2011

NOTES DE CUISINE: Buffet des continents

Dans la toilette de LA CUISINE

Photo: L.L.


POUR NE PAS AVOIR PEUR DE METTRE UN FREIN AUX JOYEUX FESTINS,
un peu de mort-aux-rats sur les lèvres des gentils lapins...





«Habituellement, ce qui est drôle lorsqu'on sort les gens du théâtre, c'est qu'ils restent quand même assez sages. Mais ce serait l'fun que pour une fois, les gens ne le soient pas trop... nous en tout cas, on ne le sera pas!»


Sébastien Dorval à Josiane Desloges
Le Soleil, 11 septembre 2011


Normand L’Amour qui sussure Jacqueline fait de la poutine dans les murs de LA CUISINE, restaurant sympathique du 205 rue Saint-Vallier à Québec, là où la pièce NOTES DE CUISINE a lieu jusqu'au 11 octobre. LA CUISINE, un décor rembourré de sets de cuisine des années 50-60 qui vous rappelle à une enfance quand même pas si lointaine.

Pour une fin septembre, on peut écrire que la soirée était superbement douce. Fenêtres et portes étaient donc grandes ouvertes pour que les amis, camarades et quidams puissent prendre place lundi soir dernier, pour savourer pendant quelques deux heures une étonnante suite de plats sucrés/salés. En entrée, une bière avec pita et succulent hummus, plus une courte mais stimulante conversation (sur le théâtre) avec Jean-Michel Girouard, qu'il faisait bon de retrouver, et Marianne Marceau, aussi brillante que pétillante; une mise en bouche qui nous préparait à passer une autre excellente soirée. Jean-Michel et Marianne, que nous reverrons tous deux au cours de la saison 2011-2012, entrèrent en scène (ou plutôt en resto) quelques minutes plus tard...

Frédéric Dubois, qui avait mis en scène FALLAIT RESTER CHEZ VOUS, TÊTE DE NŒUD a à nouveau orchestré la musique de Rodrigo Garcia. Comme les surprises dans les sacs à malices des joyeux festins de McDonald, nous avons eu droit à celles non pas moins sursautantes que nous réservaient les quatre mousquetaires du Théâtre du Buffet. Pour ma part, j’ai eu droit à deux d’entre elles, gracieusetés de Sébastien Dorval, iniateur du projet et comédien.  

Deux Rodrigo Garcia en moins de deux mois: on peut dire que mon plein de textes touchants/réflectifs/hilares/sarcastiques/ a été fait, mais comme je le commentais à Anne-Marie Côté, à la fin de la représentation, j’en prendrais bien encore un autre…et puis un autre. Garcia a de quoi fouetter les esprits, petits et grands, plus ou moins gourmands. Sa pièce ne tourne pas autour du mot, elle lui entre directement dans le vif du sujet, le frappe, l'éviscère, le découpe, l'épice, le charcute, le flambe, puis le mange...pour finir par le digérer, le roter, le vomir, etc...etc...

Les projections vidéos qui accompagnent les textes ébranlants ont de quoi secouer nos petits pleumats. Des exemples: un beau petit lapin blanc dans une cage qui se fait étreindre par un gros serpent affamé, une anguille récalcitrante qui a la tête un peu dure; un clown semi-pathétique qui en prend pour son joyeux festin (remixé en live par une exquise Marianne Marceau aux yeux de braises et aux paroles de glace); un repas d’épiques conquistadors carnivores concocté à l'accéléré....Et des yeux tout le tour de la table, des rires gras, des rires jaunes, des silences dérangeants, de l’audace...un écrémage de Nutella dans la face d'un monde en robes de chambres de molleton, du piment fort dans l’assiette vide d'une humanité aux ¾ à moitié morte…

La crème de brocoli étant chaude à point, la pizza aux légumes/féta délicieuse, la salade de carottes abondante, le pouding chômeur sucré et le thé vert réconfortant, A. et moi sommes donc ressortis réconfortés, le ventre plein des bons petits plats de LA CUISINE, mais les oreilles et le cerveau décongelés par les brûlottantes NOTES DE CUISINE...

…Dans le parking à 5$, en bras de chemise, avant de s'engouffrer dans la cabine du pick-up, A. et moi avons parlé au moins 30 minutes de corruption/collusion, un sujet à la mode par les temps qui courent au ralenti dans notre banlieue silencieuse des soirs assoiffés de début d’automne. Pas de tondeuses ni souffleuses à feuilles (mais on ne craint rien: ça s’en vient), LA NUIT DES ROIS, avec ses miroirs au plafond, pouvait bien s’en venir faire son tour dans ma petite tête grisée de Garcia…



hello my name is ludopathe


Équipe de création

Mise en scène: Frédéric Dubois
Scénographie: Stéphanie Cléroux
Conception sonore: Marco Morin
Régie: Mathieu C. Bernard

Comédiens

Marianne Marceau
Anne-Marie Côté
Sébastien Dorval
Jean-Michel Girouard




vendredi 23 septembre 2011

TOM À LA FERME: Éclatements

Photo: Guillaume D. Cyr






Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes. Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, - j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; - et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.

Adieu
Arthur Rimbaud
Une saison en enfer





Bousculez vos habitudes: allez au théâtre ! Celui de la Bordée entre autre. Pour aller y voir bouger des comédiens en 3D, pour sentir l'odeur du foin, pour flatter le dos sanglant du nouveau-né, pour savourer la truite décongelée d'Agathe, pour vous parfumer de l'ambiance inégalée d'une représentation de TOM À LA FERME. Pour les mots: crus, gras, salés, tendres ou drôles. Pour prendre (ou reprendre) la vie à bras le corps. Bousculez vos habitudes: allez au théâtre ! Ne restez pas assis tranquilles chez vous dans votre lay-z-boy devant votre écran plat. Prenez la chance, ou le risque, d'assister à quelque chose dont vous vous souviendrez longtemps, quelque chose de plus grand que nature.

(message envoyé sur facebook le 22 septembre)


***

TOM À LA FERME...pour la littérature de Michel Marc Bouchard, un auteur qu'il fait toujours bon retrouver sous son toi...TOM À LA FERME...pour un superbe décor fait sur mesure, qui encastre la chaleur des muscles à fleur de peau; pour un éclairage illuminant aussi bien les graminées que la statue d'une Vierge Marie; pour une évasion de sentiments refoulés à travers les mensonges accumulés d'une bonne famille; pour une bataille à mains nues entre hommes de caractère; pour un deuil lourd à vivre par moments, plus léger à d'autres; pour l'attention particulière d'une mère à ses fils; pour le charme d'une fille venue de la ville; pour la brutalité de l'éclatement d'une bouche amoureuse; pour le rouge vin d'un crime gratuit; pour le jaune vif d'un œuf mollet; pour le lait frais d'une vache; pour le cul sur la paille; pour l'intensité des regards; pour la voracité des mots; pour une danse macabre; pour la musique d'en haut de l'étable; pour le parfum présent d'un absent...


Merci aux artisans du théâtre pour cette autre inoubliable soirée.

TOM À LA FERME

Texte: Michel Marc Bouchard
Mise en scène: Marie-Hélène Gendreau

DISTRIBUTION

Joëlle Bond
Frédérick Bouffard
Lise Castonguay
Steve Gagnon

CONCEPTION

Assistance à la mise en scène: Jessica Ruel-Thériault
Décor: Marie-Renée Bourget Harvey
Costumes: Maude Audet
Éclairages: Hubert Gagnon
Musique: Philip Larouche

Paris, le 2 avril (18)72.
Du café de la Closerie des Lilas.

Paul Verlaine à Arthur Rimbaud

Tu as dû depuis d'ailleurs recevoir ma lettre sur pelure rose, et probab[lement] m'y répondre. Demain j'irai à ma poste restante habituelle chercher ta missive probable et y répondrai... Mais quand diable commencerons-nous ce chemin de croix, - hein ?



dimanche 18 septembre 2011

OPINION: J'AIME MOINS LA TÉLÉ QU'AVANT

Vers le Bas-du-Fleuve en août 2009
Photo: L.L.



Parce que je partage la plupart de ce qui est écrit ci-bas...


J’aime moins la télévision qu’avant. Je trouve qu’elle ressemble à ce qui est survenu à la Ligue nationale de hockey quand celle-ci s’est lancé dans une expansion déraisonnée, avec le résultat qu’on connaît: un sport qui n’en est plus un parce qu’animé par un trop grand nombre de joueurs sans véritable talent qui se servent de leur bâton de hockey comme d’une arme et de leurs corps comme d’un char d’assaut. Une violence toute américaine dont l’accomplissement parfait est celui de tous ces sports dits extrêmes où l’on voit des hommes et des femmes encagés, se frappant de coups de poing et de coups de pied, au grand plaisir d’une foule devenant hystérique quand le sang jaillit.


J’aime moins la télévision qu’avant. Depuis la multiplication des chaînes et sa concentration entre les mains de quelques propriétaires, on ne peut plus parler vraiment de qualité: le petit écran est devenu un gigantesque fourre-tout dont la médiocrité saute aux yeux dès qu’on a le courage de passer une journée devant son téléviseur. C’est que la télévision ne pense plus guère, elle se contente de plus en plus de réfléchir comme un miroir ce qu’elle croit que la société est devenue : un ramassis de faits divers que rien ne relie entre eux, sinon la bonne conscience de ses animateurs qui croient qu’en agissant ainsi, ils vous apportent la démocratisation de la télévision. Tout le monde y a désormais droit de parole, et davantage ceux qui sont tordus que les gens de santé, davantage ceux qui sont malades, paumés, imbéciles, détraqués ou devenus légumes que les citoyennes et les citoyens débordant d’un trop-plein de vie.


J’aime moins la télévision qu’avant. Je trouve qu’elle est devenue bien tonitruante: même ceux qui animent les bulletins de nouvelles ne cessent pas de me crier par la tête. Et que dire de tous ces animateurs de foules qui croient qu’un quizz et qu’un show dit de variétés ne peuvent pas exister sans qu’on ait toujours les baguettes en l’air et la voix à l’avenant !


J’aime moins la télévision qu’avant. Et moins aussi les chroniqueurs qui ont pour métier de me parler d’elle. Ils n’en ont plus que pour le vedettariat: un pet d’André Angelil, la désintoxication d’Éric Lapointe, le divorce des uns et le rabibochage des autres, Danny Turcotte qui joue le fif auprès d’André Boisclair et Guy A. Lepage qui fait une montée de lait, c’est maintenant ce qu’on appelle de la nouvelle et le bon peuple doit en savoir le long et le large. C’est que le monde des vedettes et celui des chroniqueurs forment une société fermée, qui ne s’adresse plus vraiment au monde, mais à elle seule.


J’aime moins la télévision qu’avant. Parce que les émissions dites sérieuses sont devenues les laissés-pour-compte du petit écran. On n’en parle pour ainsi dire jamais. Par exemple, La semaine verte célèbre cette année la quarantième année de son existence et ses concepteurs ont produit quatre merveilleuses émissions qui nous montrent, non seulement son évolution, mais celui de toute la société québécoise. Aucun de nos chroniqueurs n’en a dit un mot. Il en va de même pour Découverte, Planète science, Super science et la plupart des grands reportages que diffuse la chaîne RDI. Qui sait ce que sont Les agents du changement, une formidable série sur l’écologie, le développement durable et cette transvaluation de toutes les valeurs qui fut si chère à Friedrich Nietzsche ?

J’aime moins la télévision qu’avant. Ses archives sont pleines de trésors, qu’on aurait grand intérêt et grand plaisir à revoir. Mais ça demanderait du travail, donc de l’argent à investir, et nos grands diffuseurs ne veulent ni de l’un ni de l’autre. Pour la centième fois, on a droit à Scoubidou, à Ma sorcière bien-aimée, à C.S.I. Miami, à La petite maison dans la prairie, à Beverly Hills ou à FBI, flic ou escroc. On peut désormais passer toute sa journée devant son téléviseur à ne voir que ce qu’il y a eu de moins bon à la télévision américaine des années 1960 à 1980.


J’aime moins la télévision qu’avant. On y parle de moins en moins bien notre langue, on l’écrit comme si elle ne nous appartenait déjà plus. Sur ces fils de presse qui défilent au bas de nos petits écrans durant les bulletins de nouvelles, on y fait une faute à tous les cinq mots et personne ne semble s’en préoccuper étant donné que ça ne cesse pas de passer et de repasser inlassablement.

J’aime moins la télévision qu’avant. Depuis qu’elle n’est plus nationaliste, mon être identitaire s’y perd. Dans certains bulletins de nouvelles de la télévision de Radio-Canada, pas moins du tiers qui s’y dit l’est souvent en anglais, puisqu’on n’y traduit plus rien. On peut bien élire dans le comté francophone de Berthier-Maskinongé une unilingue anglophone et l’y accueillir à bras ouverts: n’est-elle pas le nouveau rêve qui nous habite depuis que nous ne sommes plus nationalistes parce que nous avons mis au vestiaire notre être identitaire ?

J’aime moins la télévision qu’avant. Tandis que le rêve américain s’effondre, nous importons des États-Unis de plus en plus d’émissions et de films dont on ne prend même plus la peine de traduire les génériques ni les titres (par exemple, The Price is Right). Avez-vous regardé une seule fois Qui perd gagne, cette émission sur des obèses étatsuniens qui sont récompensées quand ils maigrissent et punis quand ils ne maigrissent pas? Au-delà de toute indignité c’est !

J’aime moins la télévision qu’avant. Les publicités, notamment sur la bière, me rendent honteux. Non seulement on y représente toujours la femme comme un objet à consommer au même titre que le houblon, mais la firme Sleeman, sous le prétexte de nous raconter les commencements de la brasserie, nous amène dans le Chicago d’Al Capone, mitraillettes et tueries à la clé. Ce n’était pas bien, nous dit le commentateur de la chose, mais quelle bonne bière cela nous a donné! Mais il y a pire. De plus en plus, notre société se sert des enfants pour mieux vendre ses produits. Je pense notamment à cette publicité qui nous montre un tout jeune garçon qui nous vante la voiture qu’il vient d’acheter et qu’il considère comme sa maison, y jouant, toutes portières accessibles, sans qu’on exerce la moindre surveillance auprès de lui.


J’aime moins la télévision qu’avant. On y privilégie les films américains et les films québécois qui leur ressemblent. Sauf exceptions (celle d’André Forcier notamment), je ne trouve maintenant qu’une différence entre le cinéma américain et le nôtre: alors que le drapeau américain flotte partout et souvent dans tout film hollywoodien, on ne voit jamais le fleurdelisé dans notre cinéma. Rien d’autre qu’un hasard ?


J’aime moins la télévision qu’avant. Parce qu’elle ne nous invente plus, elle nous évente. Parce qu’elle ne nous invente plus, elle nous éventre. De quoi comprendre que mon nationalisme et mon être identitaire en saignent comme cochon qu’on égorge.

Victor-Lévy Beaulieu
Grand prix de l’Académie de la télévision et du cinéma 2011


samedi 17 septembre 2011

PETITS MOTS SUR UN GRAND PRIX: des ondes d'en TheWhore

Vers le Bas-du-Fleuve en août 2009
Photo: L.L.


Ce soir, mon cœur saigne à sec.
Mon frère est dans un marécage.
Sa mère est triste. Sa sœur aussi.

L.L.
17 septembre 2011


Reçu ce message ce soir de la part de Victor-Lévy Beaulieu,
le non moins célèbre OUTsider.


Chers tous toutes et vous tous,

Je suis heureux qu’on ait pensé à moi pour le Grand Prix de l’Académie du cinéma et de la télévision et je remercie toutes celles et tous ceux qui ont rendu la chose possible. J’aurai l’occasion de dire ailleurs ce que représente pour moi la télévision telle qu’on la pratique aujourd’hui.

Pour le moment, je me contenterai de vous avouer tout le plaisir que j’ai eu à écrire durant 25 ans télé-théâtres et téléromans pour la Société Radio-Canada, quelque chose comme 35000 pages qui se sont condensées en 450 heures diffusées au petit écran.

J’y ai beaucoup appris parce que je me considère comme privilégié d’avoir vu et entendu mes textes interprétés par plusieurs générations de nos plus grands comédiens: de Paul Guèvremont à Michel Dumont, de Robert Rivard à Yves Soutières, de Juliette Huot à Nathalie Gascon, de Monique Aubry à Louise Marleau, de Gisèle Schmidt à Monique Miller, de Paul Hébert à Gilbert Sicotte, d’Amulette Garneau à Annette Garand, de Robert Gravel à Julien Pelletier-Poulin, de Jean-Louis Millette à Jacques Godin, de Jean-Luc Montminy à Aubert Pallascio, de Yves Desgagnés à Gilles Pelletier… et à tant d’autres que je ne peux malheureusement pas tous nommer ici. Mais que d’émois, que d’émotions j’ai vécus! Merci, grand merci à vous toutes et vous tous, comédiens passionnés, d’avoir porté dans leurs grosseurs les textes que j’ai écrits ! Merci, grand merci à vous tous, réalisateurs et artisans, qui saviez si bien chef-d’œuvrer des partitions pas toujours faciles à déchiffrer !

Je remercie les centaines de milliers de téléspectateurs qui ont pris plaisir aux téléromans que j’ai écrits.
Je regrette de ne pas pouvoir être présent à la remise du Grand prix de l’Académie du cinéma et de la télévision. Que ce Grand prix soit accordé pour la première fois " hors des ondes" m’atteint dans mon orgueil, bien sûr, mais me paraît aussi symbolique de notre " nouvelle télévision ": hors du populisme, point de reconnaissance véritable.
En n’assistant pas à la remise du Grand prix, c’est ce contre quoi, par-devers tous mes collègues écrivains, scénaristes et scripteurs, j’entends protester.

Je m’en voudrais de terminer sans saluer Claude Robinson au nom de toutes celles et tous ceux pour qui la télévision est toujours une grande passion. Claude Robinson est le symbole même du combat que les écrivains, les scénaristes et les scripteurs doivent désormais livrer pour ne pas disparaître " hors des ondes ". Ce combat, Claude Robinson le mène de façon exemplaire depuis de nombreuses années. Sa carrière et sa vie en ont été ruinées. Il faut avoir beaucoup de courage pour résister ainsi et souvent en dépit du fait que la solidarité se porte manquante au combat. Si j’avais été membre du jury de l’Académie, c’est à lui que j’aurais remis le Grand prix cette année. Et non pas " hors des ondes ", mais sous les projecteurs les plus lumineux qui soient !


Victor-Lévy Beaulieu
Le 18 septembre 2011
Trois-Pistoles, P.Q.

jeudi 15 septembre 2011

IMAGINATION DU MONDE: Le village de nos valeurs



Un restant d'enfer
à la droite d'un rond de poêle brûlé
par une bouilloire oubliée sur le feu
le 11 septembre 2001

Photo: l.l.


des âmes tièdes
des coeurs au chaud
le bruit des casseroles
la lueur d'une robe
de vieilles paroles

un rêve...

AWAKE !
     DEBOUT ! 


Celui qui jamais ne vit chose nouvelle
Figure ce langage visible,
Nouveau pour nous, car il n’est pas d’ici.
Comme je me plaisais à regarder
Ces images d’une si belle humilité,
Que leur artisan nous rend chères,
« Voici venir, mais ils vont à pas lents »,
murmura le poète, « une foule d’humains:
ils nous montreront les escaliers d’en haut. »

Le Purgatoire x 93-102
Dante Alighieri
LA DIVINE COMÉDIE



Au sein de ce partage d'infini:
8888 apparitions.
Un voyage.

Le langage visible, la musique céleste, la lumière divine séquestrée dans les projecteurs de l’éclairagiste. Et aucun écran plat. Que de la chair, des pas, des gestes, du silence et de l’amour…L’espace de l'URD envahi par l’esprit de Dante, son enfer dans le nôtre, l'éclatement du purgatoire, le paradis retrouvé. La parade des costumés, la salive sur le poing de l’homme inquiet, le temps arrêté par le mouvement...


PÔLE NORD PÔLE SUD
LE MONDE

GLISSE


ALERTE PEUPLE MOU



Le retour d' IMAGINATION DU MONDE...pour y revoir l'enfer, le purgatoire et le paradis postés à la même place que le 9 juin dernier, à l’église Saint-Cœur-de-Marie de la Grande-Allée. Pour y revoir cette fresque théâtrale qu'est LA DIVINE COMÉDIE de Dante, telle qu'imaginée par l'URD Théâtre. Il faut absolument la voir pour la croire.

Recueillement, envoûtement, explosion, révolution, peine, joie, savoir, espoir…Les mots tus des bouches cousues, les ventres à terre, les bras suants, les jambes en l’air. Et les regards. Nos yeux de noyés fixés dans la fibre des vêtements usagés, un lavage à l’eau claire pour nos cerveaux flexibles, l’interprétation d’un monde qui semble s'achever, le même que celui d'il y a 700 ans...

Des voix muettes qui s’accordent aux vents contraires, de la pluie venue de l’ère glacière…Des trous creusés à même le roc poreux de nos mémoires d'universels...Une rafle d’émotions pures dans le garde-manger de l’Art, et beaucoup de pain sur les planches…Une rangée de souliers bien alignés, en espérant que leurs petits pieds ne chausseront pas les bottes d’un futur bruit...IMAGINATION DU MONDE: pour creuser un fossé entre la lenteur des labeurs et la vitesse de la Mort, pressée; pour espérer en arriver là un jour où personne n'est encore aller...




Entrevus pour une brève conversations dans l'enceinte de Saint-Cœur-de-Marie:

Sylvio Arriola, non pas sur scène cette fois-ci mais à la billetterie; Hanna Abd El Nour, le prodigieux directeur qui veille à ce que tout ne tourne pas en rond dans le mieux; Josiane Desloges, critique au journal Le Soleil, assise parmi les spectateurs, prenant des notes (justes j'espère) pour une éventuelle critique; les affables parents d'Annie Gagnon, l'une des cinq superbes danseuses; Raphaël Posadas, qui venait de performer pendant près de quatre heures et qui avec sa pleine grâce doublée de sa générosité travaillait encore...à ramasser les restants de débris de cette humanité de surconsommés...

Je sais que ce soir lui et ses compagnons d'âmes referont le même manège qu'hier soir, qu'ils travailleront encore très fort à nous/vous la reconstruire. L'URD Théâtre: une richesse sûre/naturelle pour nos âmes tièdes...Allez les voir, ils sont en spectacle jusqu'au 1er octobre.

Réservations: (418) 440-8597

Du 13 au 17 septembre à 19h (mardi au samedi)
Du 20 septembre au 1er octobre à 19h (jeudi au samedi)


Des petits souliers alignés aux côtés des blocs de glace qui fondent sur le plancher de la mer…La cloche qui sonne la finale...La sortie par la grande porte…

***


Les impressions de ma première visite:

http://envapements.blogspot.com/2011/06/imagination-du-monde-le-lait-des-muses.html

Des interviews avec quelques uns des artisans d'IMAGINATION DU MONDE:

http://soundcloud.com/aablacutt

Un peintre qui s'intéresse à LA DIVINE COMÉDIE

http://blog.ousson.com/2011/06/04/au-bord-de-lacheron-les-ames-tiedes/




au Sizzler



au cœur de l'enfer
au cœur de l'enfer
au cœur de l'enfer des enfers


coincé
piqué
regardant un garçon
de mettons 19 ans
en tennis
dans cette usine à bouffe
attendant dans la file avec des amis
le cul
mou
le corps
mou
la vie
surprotégée
pas de film d'horreur comme
celui-ci


ici
je tourne la tête
regarde ailleurs.

où sont les vrais gens ?

y en a-t-il ?

devrait-il y en avoir ?

qu'est-ce que je veux ?


comme le monde penche à
droite
et que les chiens aboient dans mon
cerveau


Charles Bukowski
in Le Ragoût du septuagénaire
1983-1990



dimanche 11 septembre 2011

AU MENU

Pour que le temps ne passe pas plus vite que prévu,
place au théâtre !

Illustration: L.L.anglois



SEPTEMBRE
IMAGINATION DU MONDE
TOM À LA FERME
NOTES DE CUISINE
LA NUIT DES ROIS OU CE QUE VOUS VOULEZ

OCTOBRE
CANTATE DE GUERRE
ENTRE VOUS ET MOI IL N'Y A QU'UN MUR

NOVEMBRE
KANATA
LA MÉDÉE D'EURIPIDE
LAURIER-STATION
L'ABSENCE DE GUERRE

JANVIER
SEPSIS
LOIN
FIN DE PARTIE
ANNETTE
THÉRÈSE ET PIERRETTE À L'ÉCOLE DES SAINTS-ANGES 

FÉVRIER
EN ATTENDANT GAUDREAULT/TA YEULE KATLEEN
LA LISTE

MARS
JOCASTE REINE
MADAME DE SADE
PROJET EAU (L'INTÉGRALE)

AVRIL
LA DATE
LE MISANTHROPE
L'ENFANT-MATIÈRE
KURT WEILL CABARET BRISE-JOURET AUTRES MANIVELLES
L'ODYSSÉE

MAI
AMOURS-ÉCUREUILS

JUIN
CARREFOUR INTERNATIONAL
DE THÉÂTRE DE QUÉBEC



jeudi 8 septembre 2011

FAUDRA SORTIR DE CHEZ NOUS: la saison 2011-2012

OÙ TU VAS QUAND TU DORS EN MARCHANT, 2009

Photo: L.L.



La saison théâtrale 2011-2012 de Québec(incluant FALLAIT RESTER CHEZ VOUS TÊTE DE NOEUD) commencera officiellement mardi prochain. Au menu cette année: une trentaine de pièces,en moyenne une par semaine. Pour la débuter, en septembre: IMAGINATION DU MONDE, TOM À LA FERME, NOTES DE CUISINE et LA NUIT DES ROIS ou ce que vous voudrez. Une légère entorse cependant à Québec: en octobre, le 5 plus précisément, j'assisterai à CANTATE DE GUERRE; présentée au THÉÂTRE D'AUJOURD'HUI, cette pièce de Larry Tremblay, mise en scène par Martine Beaulne, devrait sûrement valoir le déplacement dans la métropole. Rien qu'à penser que je verrai à nouveau l'excellent Paul Ahmarani et pour la première fois en live Abdelghafour Elaaziz, le merveilleux bourreau d'INCENDIE, je pense que je peux appréhender le plus du pire et du meilleur...





Voilà, va enfin FALLOIR SORTIR DE CHEZ NOUS pour aller voir travailler tous ces comédiens et comédiennes, metteurs en scène, éclairagistes, preneurs de son, maquilleurs, costumiers, musiciens, mais en même temps, devoir braver la pluie, le vent, puis la neige, le froid. Mais ça en vaut tellement la peine et surtout la joie.



Bonne saison à tous !



À l'affiche cette saison:




LES ACTEURS



MARC AUGER GOSSELIN SYLVIO ARRIOLA PAUL AHMARANI MIKHAIL AHOOJA MARTIN BOILY FRÉDÉRIQUE BRADET JOËLLE BOND DANIELLE BELLEY BRUNO BOUCHARD GABRIELLE BOUTHILLIER FRÉDÉRICK BOUFFARD SERGE BONIN JEAN-JACQUI BOUTET MARIE-JOSÉE BASTIEN VINCENT CHAMPOUX FRÉDÉRIC CÔTÉ VÉRONIQUE CÔTÉ MATHIEU CAMPAGNA JASMIN CLOUTIER LISE CASTONGUAY LORRAINE CÔTÉ GILL CHAMPAGNE JEAN-PIERRE CLOUTIER ANNE-MARIE CÔTÉ FABIEN CLOUTIER SÉBASTIEN DORVAL JEAN-MICHEL DÉRY SÉBASTIEN DAVID KRYSTEL DESCARY SOPHIE DION SYLVIE DRAPEAU SIMON DROUIN CHANTAL DUPUIS VÉRONIQUE DAUDELIN ÈVA DAIGLE DENISE DUBOIS FRÉDÉRIC DUBOIS ABDELGHAFOUR ELAAZIZ SIMON ELMALEH CHRISTIAN ESSIAMBRE GABRIEL FOURNIER HUGUES FRENETTE MATTHEW FOURNIER JEAN-MICHEL GIROUARD LAURIE-ÈVE GAGNON ISRAËL GAMACHE JONATHAN GAGNON THOMAS GIONET-LAVIGNE JEANNE GIONET-LAVIGNE MARIE-HÉLÈNE GOSSELIN MARIE-HÉLÈNE GENDREAU STEVE GAGNON ERIKA GAGNON DENISE GAGNON CATHERINE HUGUES RACHEL GRATON JEAN-PHILIPPE JOUBERT GUYLAINE JACOB FRÉDÉRIC LAVALLÉE MATHIEU LEPAGE ELIOT LAPRISE JOANIE LEHOUX MARIE-HÉLÈNE LALANDE NICOLAS LÉTOURNEAU VALÉRIE LAROCHE JACQUES LAROCHE SUZANNE LEMOINE JACQUES LEBLANC ROLAND LEPAGE MARYSE LAPIERRE DENIS LAMONTAGNE LINDA LAPLANTE DANIELLE LE SAUX FARMER ÉRIC LEBLANC MARIANNE MARCEAU JEAN-RENÉ MOISAN SONIA MONTMINY LOUISE MARLEAU MONIQUE MERCURE KEVIN MCCOY CHRISTIAN MICHAUD OLIVIER NORMAND NOÉMIE O’FARRELL DANYA ORTMANN ANNE-MARIE OLIVIER JEAN-SÉBASTIEN OUELLETTE PATRICK OUELLET HUBERT PROULX ÉDITH PATENAUDE JOCELYN PELLETIER PHILIPPE RACINE DENIS ROY LUCIEN RATIO JESSICA RUEL-THÉRIAULT CLAUDIANE RUELLAND MAXIME ROBIN ÉRIC ROBIDOUX ANDRÉ ROBILLARD PAULE SAVARD ANDRÉE SAMSON ÈVE SAÏDA ALEXANDRE THÉRIAULT SOPHIE THIBEAULT GUY-DANIEL TREMBLAY KLERVI THIENPONT RICHARD THÉRIAULT RÉJEAN VALLÉE NICOLA-FRANK VACHON DENISE VERVILLE ALEXANDRINE WARREN 



LES DIRECTEURS


DIEGO ARAMBURO MARTINE BEAULNE GILL CHAMPAGNE LORRAINE CÔTÉ VINCENT CHAMPOUX FRÉDÉRIC DUBOIS SÉBASTIEN DAVID MARIE-THÉRÈSE FORTIN ALEXANDRE FECTEAU MARTIN GENEST MARIE-HÉLÈNE GENDREAU JEAN-PHILIPPE JOUBERT CHRISTIAN LAPOINTE ANTOINE LAPRISE JACQUES LAROCHE JACQUES LEBLANC LODHO KEVIN MCCOY NUAGES EN PANTALONS JEAN-SÉBASTIEN OUELLETTE LORRAINE PINTAL JOCELYN PELLETIER ÉDITH PATENAUDE MAXIME ROBIN THÉÂTRE DU HARENG ROUGE

vendredi 2 septembre 2011

FALLAIT RESTER CHEZ VOUS, TÊTE DE NOEUD: Head fun

Photo: L.L.


Pour ton anniversaire, pour fêter tes 10 ans,
je t'offre un
poney mort





Voilà pourquoi j'insiste sur ce que la jouissance signifiait pour les Grecs et sur ce qu'elle signifie pour nous - pour toi et pour moi - : perte de temps‚ contemplation. En me baladant‚ je trouve la plénitude. Répète avec moi: en me baladant je trouve la plénitude. Passé 40 ans‚ tu auras un cerveau parfaitement meublé‚ chaque idée à sa place‚ tu seras en état de prendre du bon temps‚ mais tu auras perdu la vitalité. Entre 15 et 40 ans‚ tu as la vitalité‚ mais pas la tête à ça. Entre 40 et 70 ans‚ tu as la tête à ça‚ mais pas la vitalité. Il manque toujours quelque chose. Et pour combler ce manque‚ on a inventé l'argent. Avoir de l'argent. (...)

Rodrigo Garcia
FALLAIT RESTER CHEZ VOUS, TÊTE DE NOEUD

Traduction de Christilla Vasserot
Éditions LES SOLITAIRES INTEMPESTIFS


Bien au contraire, IL NE FALLAIT PAS RESTER CHEZ NOUS....le 25 août dernier...


Après avoir bien mangé chez la Mexicaine de la rue de la Couronne, nous nous sommes installés dans les petits gradins temporaires situés devant la grande vitrine de la Bibliothèque Gabrielle-Roy dans le quartier St-Roch, là où Frédéric Dubois a pris le bon goût et l'habitude de nous convier à ses ludiques créations pour nous faire sortir le théâtre de ses gonds. La gentille bénévole nous a remis un casque d'écoute, c'est que les comédiens évoluaient...dehors. FALLAIT RESTER CHEZ VOUS, TÊTE DE NOEUD, de l'auteur hispano-argentin Rodrigo Garcia, auteur engagé qui n'y va pas avec le dos de la cuillère pour nous faire avaler ses textes sucrés-salés...


FALLAIT RESTER CHEZ VOUS, TÊTE DE NOEUD: une sortie en règle contre la stabilité. Le poing final sur la gueule de l'art. Le mal naître. Le mal être. Le cœur de la mauvaise place. La cigarette au coin de la bouche bée. Le ventre plat. Le ventre plein. Des têtes chercheuses. Les coupe-fin. Le désarroi. La surprise. Le plongeon dans les vases communicantes. Via nos head fun, le théâtre en prise de bec. Son éclaboussure dans les yeux. La peur éventrée après avoir mangé sa volée.


Et qui sait si Frank n'est pas passé devant la vitrine lui aussi sans qu'on ne l'ait vu ? On ne reconnaît pas toujours les fantômes de ses vitres mal lavées, pourtant ils passent souvent à côté de nous, sans crier gare, sans qu'ils n'aient eu le temps de nous encercler dans ce cirque déambulatoire qu'est le programme de nos soirées remplies de plus ou moins beaux imprévus...


Frédérick Bouffard
Photo: Nicola-Frank Vachon





« Hey, monsieur, vous n'auriez pas 1,25$ pour que ma blonde prenne son bus ? »

C'était aussi ÇA FALLAIT RESTER CHEZ VOUS, TÊTE DE NOEUD: un passage dans le vide de la vitre sale des jours mal pris dans la moustiquaire, cet inconnu qui est aussi nous que nous sommes lui, cette parade d'arc-en-ciel de vies happées par la vitesse du son, colorées par la lumière des hommes qui nous les dessinent en pièces interchangeables, ces traces de rouge à lèvres qui maquillent le fond de teinture noire de la blancheur des nuits, cette crasse alentour des yeux mort-nés, ce sang caillé de cochon pour le buffet froid des condamnations à vie, ces mots découpés à l'emporte-pièce dans la pâte molle d'une société sans levain...De quoi faire frémir mais aussi de quoi faire réfléchir les plus creux d'entre nous. Tous ces quidams que nous regardions passer au travers du chemin de la Bibliothèque et qui sans le savoir nous jouaient avec brio leur propre tragi-comédie.


Oui, un vrai bon coup de théâtre des FONDS DE TIROIRS. Merci à Frédéric Dubois qui cette année a l'audace de nous présenter en un mois non pas un mais deux Garcia. Deux fois des textes de l'auteur qui soulève le cœur et élève l'esprit. Merci également à Jonathan Gagnon, qui a écrit [80], interprété par Jocelyn Paré, venu frapper un coup de circuit en première manche avec le BASEBALL de Garcia; [80], qui a quelque peu allégé le coup de poing de PUTAIN DE TOI, PUTAIN DE MOI, brillamment interprété par Claudiane Ruelland, et calmé l'incendie de MOI AUSSI J'AI EU UNE ENFANCE MERDIQUE ET POURTANT JE NE ME PLAINS PAS, ravajoué par l'immense talent de Marie-Josée Bastien. Merci également à Steve Gagnon pour son EXPRESSO assez corsé merci, bu cul-sec par une Anne-Marie Olivier qui nous a fait hérisser les poils de SA bête. Et que dire de JE CROIS QUE VOUS M'AVEZ MAL COMPRIS, joué par le toujours aussi fabuleux Frédérick Bouffard ? Qu'encore une fois il a été des plus convaincants dans le rôle du jeune père en révolution qui confie à son bébé collé sur son ventre qu'il préfère qu'il n'aille jamais à l'école, qu'il travaille jusqu'à 15 ans pour ensuite profiter de la vie ? Qu'il n'en fallait pas plus pour que nos gorges tièdes se nouent toujours plus serrées sous l'image de ce poney mort assassiné par un petit garçon de 8 ans qui en avait marre de voir comment les animaux subissent l'abrutissement de l'homme qui les exploite. D'une tristesse à tuer un boucher (au lasso...ou à la fourchette ! )


Dans 23 jours exactement, via le Théâtre du Buffet, nous aurons à nouveau à faire face aux mots crus de Rodrigo Garcia, ses NOTES DE CUISINE seront jouées au restaurant LA CUISINE de la rue Saint-Vallier. Et qui d'autre que Frédéric Dubois pour cuisiner les protagonistes de ce nouvel assaisonnement ? Personne d'autre que lui. Personne. Frédéric Dubois, qui transforme le théâtre d'aujourd'hui avec les moyens du bord, les bons. Nous avons très hâte d'aller manger un morceau de théâtre en sa succulente compagnie. Et comme je leur ai dit à lui et Steve Gagnon après la représentation: « Merci pour ces textes qui punchent, qui vont droit là où vous vouliez qu'ils aillent.» Mais avant, le mardi 13, à l'église Saint-Coeur-de-Marie, ce sera à nouveau IMAGINATION DU MONDE, pour pleinement savourer le magnifique tableau de l'enfer, du purgatoire et du ciel que nous offre le Théâtre de l'URD. L'automne sera chaud, c'est vrai !


" Je veux dire que nous sommes ce que nous ingérons. Et ce que nous avalons (par la bouche, par les yeux et les oreilles), curieusement, j'insiste, nous rend toujours plus transparent, translucides, et nous affaiblit. Une première partie du monde lutte pour contrôler sa surcharge pondérale. Bizarrement, plus les kilos de graisse sont nombreux, moins l'être a d'épaisseur ".

Rodrigo Garcia
FALLAIT RESTER CHEZ VOUS, TÊTE DE NOEUD



Mise en scène: Frédéric Dubois

Assistance: Adèle Saint-Amand
Auteurs invités: Jonathan Gagnon et Steve Gagnon
Costumes: Yasmina Giguère
Musique: Pascal Robitaille


INTERPRÈTES


Marie-Josée Bastien
Frédérick Bouffard
Jocelyn Paré
Anne-Marie Olivier

Claudianne Ruelland


Direction de production: Philippe Venne
Direction technique: François Leclerc




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