vendredi 30 septembre 2016

CENDRILLON: dans le berceau de l’imaginaire







Rien de plus exquis à fréquenter qu’un conte de fée
Rien de plus envoûtant à respirer qu’un début d’été


Petit retour en arrière pour une blogueuse procrastinatrice de premier ordre d’après-saison théâtrale. Nous sommes donc un peu après le 25 mai, soir où A. et moi avons assisté au prodigieux CENDRILLON de Joël PommeratInvités privilégiés avons-nous été au théâtre de LA BORDÉE pour assister à une autre de ces enchanteresses soirées auxquelles le CARREFOUR INTERNATIONAL DE THÉÂTRE DE QUÉBEC nous habitue depuis sa fondation, en 1991. Le CENDRILLON tant acclamé de Joël Pommerat était enfin parvenu à traverser l’Atlantique…




Ayant été quelque peu retardataires pour l’achat de nos billets, nous avons donc été juchés dans le jubé de la Bordée. De cet endroit, la vue d’ensemble du paysage de verre y était magnifique. Le plaisir d’avoir habité pendant une heure quarante ce tableau de maître aura nourri nos mémoires de cet espace unique dans lequel évolue l’intelligence exceptionnelle de Joël Pommerat... 




Une enveloppante histoire comme on les aime, revisitée bien sûr, mais ô combien rafraîchissante. Des comédiens drôles et renversants, des rires entremêlés de réflexion, une mise en scène clair-obscur, une scénographie absolument géniale, bref, de quoi nous faire rêver d’un monde rempli de palais…et de résidences secondaires…






Pommerat m’avait séduite avec LA GRANDE ET FABULEUSE HISTOIRE DU COMMERCE en 2013. J’ai pu ainsi me replonger dans son univers particulier fait d’ombres et de lumières et à nouveau savourer ces quelques pauses dans le noir qui font naître et renaître l’histoire de cette jeune fille qui a tant façonné l’imaginaire de ma tendre jeunesse et quelques-unes de mes longues et enivrantes journées de lecture…





Comme c’est l’habitude durant cette fête annuelle qu’est le CARREFOUR INTERNATIONAL DE THÉÂTRE, on y croise plusieurs artisans de la scène  de Québec, ceux et celles qui peuplent les décors de nos belles soirées durant la saison régulière. Ce soir, nous avons remarqué dans le hall de la Bordée la chaleureuse présence de Lise Castonguay, de même que celle de Philippe Savard, avec qui j’ai conversé quelques instants sur une prochaine manifestation MERZienne. Et non loin de nous, André Robillard, qui nous a tant séduits en mai dernier avec son beau Nick dans QUI A PEUR DE VIRGINIA WOOLF ? Et à notre droite, la majestueuse Marie-Josée Bastien, celle dont le rire franc et contagieux est reconnaissable à mille lieues à la ronde…





Après la représentation, nous sommes demeurés sur place quelques instants afin de bénéficier de l’enrichissante rencontre avec les comédiens et comédiennes. Un excellent complément pour en apprendre davantage sur la démarche et du metteur en scène et des comédiens, également pour leur poser quelques questions ou simplement les féliciter, notamment la méchante belle-mère campée par une Catherine Mestoussis tout ce qu’il y a de plus charmant dans le beau monstre qu’elle représente.




Les protagonistes nous ont faits entrer directement dans une sorte de jeu de miroir éblouissant. Lorsque la lumière jaillissait de cet enchantement, nos yeux n’étaient pas assez de deux pour tout capter de ces moments précieux dont celui du Prince qui chante avec émotion le toujours aussi émouvant FATHER and SON de Cat Stevens, devenu Yusuf Islam après sa conversion à l'Islam en 1977. Ça nous a soudainement ramenés à nos petites et moyennes tourmentes de l'adolescence, de celles qui font que seule la musique de nos idoles nous empêche parfois de sombrer dans quelques dépressions profondes…  




Ce prince, à qui l'on cache la mort de sa mère, est joué par Caroline Donnely, tout pour déjouer l’histoire à laquelle nous étions habitués depuis la nuit des temps. Peut-être un doux clin d’œil à la transsexualité ? C’est tellement d’actualité ces temps-ci…




Deborah Rouach, dans le rôle de Sandra, la très jeune fille emprisonnée dans le voile de grisaille du deuil de sa mère qui lui implore de ne jamais cesser de penser à elle sinon elle mourra pour vrai, nous renvoie à nos propres deuils, quelques fois plus longs et difficiles à supporter que d’autres... 




Avec toute la grâce émanant de sa forte fragilité, elle se défend tant bien que mal de toutes les méchancetés des deux filles que sa folle belle-mère a engendrées. Alfredo Canavate, son père, qui s’est remarié à cette harpie, et la fée, Noémie Carcaud, apportent un certain soulagement aux noires sœurs qu’a à subir la bonne Sandra-haillons. Le bal, le soulier, tout y est, mais pas toujours comme on nous l'avait raconté jadis... 




En espérant que Marie Gignac nous refasse le coup dès l’an prochain d’importer en nos murs le feu du talent incommensurable de Joël Pommerat. On aimerait bien voir son PETIT CHAPERON ROUGE ainsi que son PINOCCHIO...



Production du Théâtre national de Bruxelles




TROIS PRINCESSES (CENDRILLON)
GUILLAUME CORBEIL
(acheté quelques jours après avoir vu la pièce)
Photo: L.Langlois 

Les contes sont sans cesse revisités. Quel était votre objectif avec ces réécritures ? La figure de la princesse s'inscrit dans l'IMAGINAIRE de notre société depuis des siècles, notamment avec les contes que Perreault et les frères Grimm ont répertorié et eux-mêmes réécrits. Les films de Disney se sont assurés qu'elle demeurerait un modèle structurant de nos identités. Les jeunes filles veulent être des princesses, et les garçons, des chevaliers qui délivrent des princesses. Je ne voulais pas me contenter de montrer le ridicule de ces archétypes - nous en sommes tous conscients, ces contes ont été parodiés des milliers de fois. Mes princesses se débattent avec la figure de la princesse: c'est une image qu'elles poursuivent ou fuient, et qui finira par les broyer. Si traditionnellement les princesses sont très passives, je souhaitais leur donner une vie intérieure, des désirs et des peurs, puis en faire de véritables héroïnes en les emmenant à quitter elles-mêmes le château.






Exemplaire acheté au COMPTOIR DU LIVRE, 
rue St-Joseph Est. J'aimais bien aller flâner dans 
ce repaire de papier. Malheureusement, 
comme beaucoup d'autres bouquineries, 
ce lieu est maintenant chose du passé.



Une princesse bien-aimée 
dans une ville fortifiée.

Composée de remparts, 
de portes, d'une Citadelle 
et de trois tours Martello. 
Le tout est agrémenté par 
l'omniprésence d'un château sans roi 
qui n'en finira jamais de l'éblouir.

elquidam







samedi 24 septembre 2016

887: de la tête au coeur



Photo: L.Langlois
 Grand Théâtre de Québec
21 septembre 2016


Photo: Érick Labbé


Alzheimer de la grand-mère
Cigarette au balcon de la mère
Mouchoir dans le taxi du père
Ombres chinoises dans la chambre avec la sœur
Passation de la run du Soleil par le grand frère
Nocturne de Chopin sur le piano d’un voisin
Camping de ville sur la galerie familiale
SPEAK WHITE immortel de Michèle Lalonde dans la cuisine
Tranche de viande froide de Fred dans la clef du portable
Néons, tabourets et menu interchangeable du snack bar
TOUT et RIEN cachés ensemble dans la garde-robe de l'enfance
BANG BANG !




De la tête au cœur, c’est ce que notre Robert Lepage interNATIONAL, dans toute son humble splendeur, a tenu à nous dire en ce soir tant espéré…




681-1919, c’était le numéro de téléphone des Langlois à notre maison du 102 rue de Galais (avenue aujourd’hui) de 1961 à 1976. À l’époque des téléphones à roulettes, on donnait un nom aux deux premiers chiffres, (le nom du poste central) et comme il y a toujours de ces beaux et drôles de hasards qui rôdent dans l’espace-temps, le nôtre était…MURRAY. Celui des Lepage commençait également par les chiffres 6, 8 et 1...




La mémoire, cette faculté qui a tendance à aller se faire voir ailleurs une fois que l’âge avance et se perd dans le Chemin de l’Oubli…

elquidam


Rangée C, siège 7, mon nouveau siège au Trident pour la saison 2016-2017. Le jour J est enfin arrivé. Nous sommes le 21 septembre 2016, il y a eu 29 ans hier que mon père est décédé. Je pense à lui et à tout ce qu'il m'a légué en me quittant: son attachement à nos racines, son appétit de l'actualité, sa curiosité infinie...Et en cette veille d’automne, nous nous apprêtons à assister à la très attendue 887 qui rend justement hommage au père du créateur...


Papa et frères
102 rue de Galais
Laval-des-Rapides
1966

19:35, dans la salle Octave-Crémazie du GTQ, les spectateurs aperçoivent Robert Lepage qui s’avance tranquillement sur la scène. Les lumières ne sont pas encore éteintes. Il nous invite à fermer nos téléphones et nos pagettes (s’il en reste encore qui utilisent ce moyen de communication).


Photo: Erick Labbé

Puis il entame son projet, celui de nous parler de lui, de sa famille, de ceux qui l’ont fait lui, à commencer par sa beauté d’homme de père, de son dur métier de chauffeur de taxi qu’il exerçait jusqu’à tard le soir, et de sa mère, reine du foyer, qui a pris soin de cette maison tri générationnelle. Les Lepage, un clan tout à fait fascinant, qui parle anglais et français, qui de Frédéric Chopin à Johnny Farago en passant par Nancy Sinatra nous transporte directement dans le temps d'une adresse retrouvée, celle de l'avenue Murray.



Carroll Rancour et Johnny Farago
1962


 Et en français SVP ;-)


Par les fenêtres grandes ouvertes du 887, nous passons au travers des diverses crises qui ont façonné le Québec de la révolution tranquille. Que ce soit par les extraits de la lecture du manifeste du FLQ lue par Gaétan Montreuil-euille-euille-euille dans la grosse bertha de la télévision de Radio-Canada ou par le bruit que font les méga pétards à mèches courtes éclatés dans le ventre du baril métallique, l’effet de surprise sera toujours aussi saisissant, autant que la première fois où l’on a fait connaissance avec le super cube à tout faire qui abrite à peu près toute la solide scénographie de 887. D'une ingéniosité qui n'a aucunement perdu de son originalité depuis les toutes premières pièces. 

Robert Lepage et la maquette derrière 887

http://ici.radio-canada.ca/regions/quebec/2016/09/26/013-theatre-culturel-quebec-histoire-piece-887.shtml


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JE ME SOUVIENS…
MAIS DE QUOI ?



Après toutes ces années de travail sans relâche à offrir à son public des pans de murs géants de sa créativité, on est à se demander où s’arrêtera le génie de cet homme au talent multidimensionnel ? Et voilà que je me plais à imaginer un scénario à mon tour…


Photo: Érick Labbé


Nous sommes quelque part en 2018, l’ouverture officielle du DIAMANT est maintenant chose du passé. Les invités ont été unanimes, ils jubilaient tous : le DIAMANT est ce qu’il y a de plus innovateur comme salle de spectacles, nous avons eu l’impression de voyager à bord d’un vaisseau spatial, d’avoir effleuré la Lune et quelques exo planètes, de s’être dématérialisés. Mais il y avait encore de ces quelques réfractaires qui s’étaient invités sur le trottoir de l’ex Y.M.C.A. Opposés, non pas au projet lui-même mais aux diverses subventions gouvernementales dont Ex Machina avait bénéficié, ils ont vite réalisé qu’ils ne pèseraient pas lourd bien longtemps dans la balance du progrès tant les critiques des divers médias encensèrent le nouveau bijou de la Capitale. Certains d’entre eux se repentaient (silencieusement, afin ne pas perdre la face devant les impénitents) d’avoir osé insulter l’audace et l’intelligence de ce génie issu de notre cité, homme né sagittaire à quelques rues de son tout nouvel univers inondé de la mémoire des ondes courtes de la ionosphère qui procuraient jadis à son père dans le taxi de nuit les belles chansons américaines, encore inconnues des gens d'ici, que l'on traduirait sans en payer les droits d'auteur...




Cœur de viande froide
pour une mort imminente
;-)





Et par ici, un homme de Bromont, Paul Bienvenue, qui possède une impressionnante collection de voitures hippomobiles, traîneaux et carrioles de toutes sortes. Le Musée de la Civilisation de Québec en a d'ailleurs monté une exposition en 2015-2016. Mon conjoint a eu le privilège de visiter son musée personnel jeudi dernier. Je n’ai pu m’empêcher de penser à ce dont Robert Lepage nous avait entretenus la veille pendant les quelques deux heures que dure son mirobolant 887 sur notre identité, notre mémoire collective et personnelle et donc aussi sur notre oubli volontaire ou non des événements qui ont marqué NOTRE histoire. En écoutant M. Bienvenue, j'ai eu comme un regain de positivisme face à toutes ces disparations spontanées de notre patrimoine culturel. N'oublions jamais d'où nous sommes venus et où nous nous en allons...
    




Entrevue Patrice Roy et Robert Lepage




SPEAK WHITE




 LE FORT ET LE FAIBLE

LE LOUP ET LE LAPIN
poème de Jean Remy

Jean Lapin trottinait, broutant dans la clairière,
quand d'aventure, il rencontre un grand loup,
Hâve, hargneux, tout prêt à faire un mauvais coup,
Et Jeannot aussitôt s'assied sur son derrière:
Tu feras mieux, dit-il, de faire à ma manière
D'un peu d'herbe et de thym,d'une feuille de chou,
Au lieu de te plaire au carnage;
Ami, prends ce parti, crois-moi,c'est le plus sage.
L'autre répond:Petit végétarien,
Tes beaux sermons ne me servent de rien:
J'ai faim, je ne puis pas attendre;
Ta chair me plaît, elle me paraît tendre;
Borne à ton oraison,
Elle n'est pas de saison;
Je ne me nourris pas de recettes pareilles
Ventre affamé n'a pas d'oreilles
Le proverbe a raison.
Il faut fuir le méchant qui s’endurcit au crime;
Vous le prêchez en vain: Jean Lapin fut victime
De ses bons sentiments, car le loup s'en moqua
Et le croqua

Jean Rémy


***



Le nouveau jardin du GTQ
(parce qu'on ne se nourrit 
pas que de culture) 


Et le piano carré rouge
au dessus du Conservatoire de Musique

Photos L.Langlois
21 septembre 2016





jeudi 22 septembre 2016

DOGGY DANS GRAVEL: la french connection


Photo: L.Langlois



L’OUVERTURE

Jeudi le 15 septembre, on ouvre notre saison théâtrale 2016-2017 avec une pièce épicée, salée, zestée. Non, pas tellement de miel baratté ni de liqueur douce dans DOGGY DANS GRAVEL, ce super travelling, one shot deal, que tu ne prends surtout pas avec le dos de ta cuillère à caviar. 




Photo: Cath Langlois


DOGGY DANS GRAVEL, un genre de vous êtes avec nous ou (pas) contre nous, un texte gras et juteux comme je les aime, certainement pas piqué des vers. Le tout dans une mise en scène endiablée qui détonne et grouille de partout. C'est le plus que prometteur Olivier Arteau qui a semé ce vent de fraîcheur lourde...  



Le deuxième teaser


Cette jeunesse, sage ou folle, qui nous a presque tous et toutes habités il y a un certain temps, a refait surface parmi les quelques têtes grises qui assistaient à ce carnaval de mots hauts en couleurs. DOGGY DANS GRAVEL fait flèche de tout bois dans ces champs minés de soirées plus ou moins heavy d’après-bal. Un spectacle sexy, affriolant, profond, captivant, qui fera sûrement des petits dans un futur rapproché. Cette jeunesse qui ne fout pas vraiment le camps après tout...Et parce qu'Arteau, comme Péloquin, n'a pas peur des mots, voici ceux de MAMA VAGINA... 




Les gars et les filles du THÉÂTRE KATA, codifiant la gestuelle du combattant, ont tous et toutes contribué à l’osmose parfaite de ce jeu d’équilibre dans celui du déséquilibre. De la scénographie à l’éclairage en passant par la conception sonore, sans oublier les costumes et les maquillages, toute la fine folie de cette troupe remplie d’énergie a fougueusement été attelée au talent indéniable des admirables comédiens et comédiennes qui l’ont viscéralement KATApulté parmi les spectateurs de chez PREMIER ACTE...




ARIEL CHAREST, au centre, finissante de 2014, avec son souffle époustouflant, sa gorge profonde et son corps élastique, réussit à cent milles à l’heure SON tour de piste acroba-érotique. NATHALIE SÉGUIN, à gauche, finissante de 2016, et ANGÉLIQUE PATTERSON, à droite, finissante de 2015, complétaient implacablement ce trio d’étoiles géantes...






Leurs consœurs SARAH VILLENEUVE-DESJARDINS, la fille scoute, également finissante de 2015, et NADIA GIRARD, finissante de 2014, sa mère ex rockeuse (dans laquelle je me suis en partie reconnue), rayonnent sur le plancher des vaches du moyen cirque ordinaire...







MIGUEL FONTAINE, à gauche, finissant de 2015, que je voyais pour la première fois sur scène, et qui nous avait si agréablement invités à fréquenter le Théâtre du Conservatoire l’an dernier, incarne toute la candeur de la révélation, en particulier dans son corps-à-corps avec VINCENT ROY, à droite, lui aussi finissant de 2015, qui lui est absolument délirant dans son numéro chantant, on se serait crus dans un cabaret de la pré-Apocalypse...





GABRIEL CLOUTIER TREMBLAY, à gauche, que nous avions vu en mai dernier au TRIDENT dans l’explosive L’ORANGERAIE, de Larry Tremblay, a su une fois de plus emballer un public avide de talents uniques et multidisciplinaires. DAYNE SIMARD, le scout drummer, à gauche, STEVEN LEE POTVIN, au centre, le mangeur de melon d’eau et JEAN-PHILIPPE CÔTÉ, en haut, le vieux senteux de bobettes et de bosquets, tous finissants du Conservatoire 2016, se sont à nouveau distingués dans ce ballet de mots et de gestes irrévérencieusement délicieux.

Photos du spectacle: Cath Langlois



Extraits:

  https://vimeo.com/119068389



Photo: L.Langlois
15 septembre 2016
rue Salaberry



Plein la gueule,
plein les bras et
…le casse !

Plein la gueule,
plein le cul
...(et la tête) de crachat, 
pisse et chiasse,
vomi, sperme et sang

Et en prime 
l’odorama de foin, de melon d’eau et d’oignons

plus les deux mains nues de la mère
plongées dans le ventre de la mort crue
d’un poulet bien élevé pour sa chair

En tout cas,
c’était bon
à s’en lécher les doigts !

elquidam






LE FORT PROTÈGE LE FAIBLE






La rentrée théâtrale des acteurs et des metteurs en scène; la rentrée parlementaire des gros ministres et des backbenchers; la rentrée scolaire des élèves et des brigadières; la rentrée littéraire des auteurs et des lecteurs; la rentrée  d’argent pour les uns et de chômage pour les autres; peu importe la sorte de rentrée, c’est toujours aussi enivrant quand on revoit septembre se pointer le nez avec ses feuilles encore vertes, futures mortes à ramasser à la pelle…



Photo: L.Langlois
15 septembre 2016
 PREMIER ACTE
rue Salaberry

La saison 2016-2017 s’annonce pour en être une remplie de TOUTES les couleurs...de l’arc-en-ciel ! En tout cas, on peut dire que DOGGY DANS GRAVEL part bien notre bal de début d’année. Je pense qu’on a pas fini de danser et sur nos scènes, et sur nos sièges et peut-être même aux tables !









SCOUT UN JOUR 
SCOUT TOUJOURS